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Affichage des articles du août, 2019

Bouvard et Pécuchet, deux spectateurs crédules

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Nous avons tous besoin de croire aux histoires qu’on nous raconte. Le récit politique rencontre notre désir de se sentir exister pour une raison. On le critique, on le déteste parfois même pour ses mensonges. Mais il nous attache au collectif, il fait le lien entre notre histoire singulière et celle des femmes et des hommes qu’on rencontre. Il nous protège de l’errance de celles et ceux qui ne croient en rien. Le lien que nous tissons à la doctrine, au récit politique de notre choix, est un lien dangereux : il peut nous rendre fanatique, monomaniaque, voire confus. Quelle limites poser à l’acception du récit fondateur ? La doctrine (communiste, anarchiste, républicaine, salafiste etc.) me prescrit beaucoup de choses : qu’est-ce que je prend, qu’est-ce que je jette ? A mon avis, cela passe par l’histoire personnelle de chacun; et contrairement aux apparences, ce n’est pas rien de le dire. Car ce n’est pas rien de connaître son histoire, et d’abord son origine. Il faut quest